Balade culturelle
Gabriel Chevallier de Lyon à Clochemerle
L'écrivain Gabriel Chevallier (3 mai 1895, Lyon - 6 avril 1969, Cannes)
Gabriel Chevalier Musée Gabriel Chevalier à Clochemerle Gabriel Chevalier
Gabriel Chevallier dites-vous... Ah bien sûr, la pissotière de Clochemerle qui a rendu célèbre de Vaux-en-Beaujolais, le village où est censée se dérouler l'action... L'auteur s'en défend, mais que peut-il contre la "vox populi" ! Son roman haut en couleurs et truculent, par son succès même a largement effacé l'auteur et son œuvre. La meilleure et la pire des choses pour Gabriel Chevallier qui s'en est expliqué dans un autre ouvrage intitulé L'envers de Clochemerle en 1966.
Sa jeunesse, Gabriel Chevallier l'a égrenée dans les deux tomes de ses Souvenirs apaisés. Dans Chemins de solitude, il évoque son enfance lyonnaise, sa vie dans un agréable quartier du 5ème arrondissement, le Vieux-Lyon, entre ses parents, son père clerc de notaire, « fils d'une bourgeoisie un peu déclinante qui avait eu des revers depuis une trentaine d'années. »
Il se penche sur le temps de son enfance, cette "belle époque" de l'avant-guerre qu'il appelle « l'âge du pétrole, » lui trouvant un air désuet certes, mais lui reconnaissant aussi une « certaine tenue. » Puis une adolescence gâchée par la guerre qui le marquera à jamais [1] Il va la régurgiter 'sa' guerre dans son roman La Peur paru en 1930, [2] une œuvre saisissante dont son ami Bernard Clavel dira que c'est une peinture d'une telle intensité qu'elle parvient à transcrire la terrible réalité. [3]
Son après-guerre sera faite de petits boulots [4], une vie de bohème en ces « temps incertains », un monde englouti par la guerre et plein de désillusions. Pour sa bande de copains conduite par Henri Béraud, c'est l'époque de la brasserie du Nord ou de la taverne La Ratière située derrière l'Hôtel-Dieu près des quais du Rhône, c'est aussi le temps de la peinture avec le groupe des Zignards de Marius Mermillon. [5] Car sa vocation fut d'abord la peinture. A16 ans, il fréquentait déjà l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon mais la guerre interrompit brusquement sa formation.
De Lyon il disait que « c'est une ville de peintres. Son ciel, ses perspectives, ses fleuves et ses environnements prédisposent à l'expression plastique. » Il cherchait alors cette lumière miroitante que traquera plus tard Bernard Clavel sur les bords du Rhône à Vernaison. Ils mettront tous les deux un peu de temps à s'apprivoiser et Bernard Clavel dira toute sa détresse lors de la disparition de son ami qui l'avait incité à partir pour Paris tenter sa chance.
Repères bibliographiques
* La série des "Clochemerle" : Clochemerle (1934), Clochemerle-Babylone (1951), Clochemerle-les-Bains (1963), L'envers de Clochemerle (1966);
* "La Peur", 1930, rééditions PUF 1985, LGF 2010
* "Lyon 2000", éditions PUF, juillet 1958
Oeuvres de Gabriel Chevalier
Références
- Croix de guerre 14-18 et chevalier de la Légion d'Honneur.
- « On enseignait dans ma jeunesse — lorsque nous étions au front — que la guerre était moralisatrice, purificatrice et rédemptrice. On a vu quels prolongements ont eu ces turlutaines : mercantis, trafiquants, marché noir, délations, trahisons, fusillades, tortures; et famine, tuberculose, typhus, terreur, sadisme. »
- Gabriel Chevallier a 19 ans en 1914, quand la guerre éclate. Il s’engage dès le premier jour. Simple soldat dans l’infanterie, il est blessé après un an de guerre, pendant la bataille d’Artois. Après un séjour à l’hôpital il retrouve les tranchées. Il y reste jusqu’à la fin de la guerre, au Chemin des Dames et dans les Vosges.
- Il exerça divers métiers tels que retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin…
- Le groupe des Zignards comprenait aussi Jacques Martin, Adrien Bas, Charles Sémard, Philippe Pourchet...
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Pascal Quignard à Sens
RAPPEL : Né en 1948 à Verneuil-sur-Avre dans l'Eure, Pascal Quignard est l'auteur de « Tous les matins du monde» en 1991, qu'Alain Corneau a porté à l'écran, « Terrasse à Rome » qui a obtenu le grand prix de l'Académie française en 2000, « les Ombres errantes » prix Goncourt 2002 et « Villa Amalia » en 2006, que Benoît Jacquot a adapté au cinéma. Il se partage entre les Buttes-Chaumont parisiennes et son domaine de Sens.
Depuis « Tous les matins du monde », Pascal Quignard pense avec nostalgie la patine du bois verni de ses précieux instruments, mais une page est tournée, il faut se délester des objets et du poids du passé. Avec les rhumatismes, les joies du violoncelle, le plaisir de jouer des petits bijoux de Bach ou de Haydn sont bien loin désormais, ainsi lui reste-t-il quand même deux pianos droits quand « je m'offre, à moi seul, des concerts fabuleux. Dommage que mes chats, comme Flaubert et Freud, détestent la musique et en particulier le piano... »
Sens : l'hôtel de ville et le maison d'Abraham
Œuvre de longue haleine, le « Dernier Royaume » s'enrichit d'un septième et nouveau tome « les Désarçonnés », dans lequel Pascal Quignard dresse le portrait d'hommes qui reviennent de loin , entre problème de santé et dépression nerveuse. C'est chez lui à Sens qu'il fait le point, évoquant son dernier roman.
Chez lui à Sens, c'est l'été, l'éclat de l'air et ses odeurs emmêlées. On peut le rencontrer dans son jardinet où s'étalent rosiers et hortensias dans des camaïeux de roses et de blancs, où l'on entend l'eau d'une rivière qui bruit doucement. Pascal Quignard,vêtu de noir, qualifie son domaine de « petit Port-Royal-des-Granges ». C'est ici qu'il vit depuis qu'en 1994 il a quitté ses autres activités pour se donner à l'étude et à la littérature car dit-il « ici, je me suis senti protégé. J'étais à la fois au cœur d'une ville de province et hors d'atteinte. J'aime habiter sous un pont, qui s'appelle le pont du Diable, et dans la seule compagnie des chauves-souris. » Il faut dire aussi qu'il a frôlé la mort en 1996, victime d'une terrible hémorragie pulmonaire, emmené en urgence à l'hôpital Saint-Antoine, vomissant son sang. Parcours initiatique exemplaire pour un écrivain.
Il en parle maintenant avec le recul convenant au créateur, une expérience qu'il qualifie d'agréable, « pas du tout douloureuse. » Après cette curieuse expérience, dans cet état particulier où il se sentait partir en douceur, « dans un épuisement... consenti », qu'il commence à rédiger sur son lit d'hôpital son " Vita Nova " dont le personnage central n'est autre que Martine Saada, la femme qu'il aime et à laquelle il dédie ce vécu très particulier. Il met dans ce livre tout son savoir-faire, exploitant toutes les formes littéraires, contes, traités, portraits, lectures, souvenirs, mélangeant les genres avec quelques pointes d'histoire et bien sûr la musique. Ce fut le début de sa grande "saga" Dernier Royaume. Le miraculé part à Sens, recherchant une certaine disparition, s'enfouissant dans les arcanes de ce Dernier Royaume dont ajoute-t-, « l'enchevêtrement des chapitres m'évoque d'ailleurs celui des maisonnettes que Martine et moi avons réunies ici, avec, au bout du jardin, le rivage de la mort.»
Depuis son œuvre a grandi et grossi également puisque le « Dernier Royaume» compte maintenant plus de 2400 pages, et qu'en cette fin 2012 le tome 7 vient de paraître, beau, intime mais aussi sauvage et violent. [1] On y côtoie toujours et encore les guerres, les tueries, les déportations. La métaphore équestre reprend son expérience existentielle de la mort, des hommes « qui tombent au galop de leur vie, » symbole d'autant plus fort pour lui qu'il rappelle que la chute signifie aussi renaissance possible et que Saint Paul, Abélard, Montaigne ou Agrippa d'Aubigné se sont mis à écrire après avoir eux aussi été désarçonnés.
Une jeunesse difficile
Il a été "un enfant difficile" comme on dit, très difficile même puisqu'il a longtemps refusé de parler, d'obéir et de manger, limite mutique et anorexique. Ce fut comme une volonté de se détruire car « quand on ne vous aime pas, avoue-t-il la voix sourde, on disparaît. Lorsqu'on vient au monde avec le sentiment qu'on n'est rien et que le contenant ne veut pas du contenu, on s'efface. » [2] Tout petit déjà, il sentit qu'il n'était pas désiré et à l'âge de deux ans précise-t-il, fit sa première dépression nerveuse
Depuis, d'autres se sont produites, un domaine où il est devenu expert, définissant la dépression à travers deux critères : ne plus pouvoir lire et durant au moins 6 mois. Alors, son dilemme est simple : selon le cas, l'affronter ou la fuir. Mais il est parvenu à vire avec, à la domestiquer et ne le paralyse plus. De s'être établi à Sens l'a beaucoup aidé, « d'avoir quitté, il y a vingt-cinq ans, le circuit social où tant de mes amis continuent d'accepter d'être domestiqués, de subir ce que La Boétie appelle la "servitude volontaire", me rend beaucoup plus apte à l'affronter. Car rien d'extérieur ne pèse sur mes épaules.»
Avec le temps, il a retrouvé une certaine sérénité, disant « je ne suis jamais plus heureux qu'en étant absorbé par un paysage, bouleversé par une tête de cheval ou de chat, qu'en cessant d'être moi.» Deux nostalgies ombrent encore son existence, de n'avoir pas prolongé la longue lignée des Quignard organistes, vieille de quelque deux siècles et d'avoir délaissé la philosophie comme le lui conseillait son maître Emmanuel Lévinas.
Sens, sa thébaïde
Il concède n'avoir aucun atome crochu avec son époque. Renoncement et rejet d'internet, il s'est fait chat. De chez lui, on entend les cloches de la cathédrale, l'heure se fait lointaine et il peut s'adonner à sa devise otium et libertas. (Loisir et liberté) Autre nostalgie quand il évoque son oncle Jean Bruneau, grammairien, amateur de Flaubert et rescapé de Dachau, qui lui fit don de tout son amour quand il souffrit des affres de l'enfance. Ces souvenirs le ramènent encore à sa jeunesse, les études dans des baraquements de fortune au Havre, ville rasée et reconstruite, renaissant de ses cendres -c'est vraiment le thème central des "Désarçonnés"- « Le Havre où j'ai été élevé par une jeune Allemande qui venait d'une autre ville éradiquée, Cologne. Il sera temps pour moi de boucler alors la boucle de mes ruines.»
A Sens, il se balade le long d'un chemin de halage en pensant à ces chevaux attelés de cordes qui tiraient d'énormes bateaux, ces chevaux qu'il ne monte pas mais qui le fascinent, « le seul animal, écrit-il, que l'homme ait toujours estimé plus beau que soi.» Il se sent comme George Sand qui avait baptise sa jument du nom de Colette et avait appelé l'absence son coin secret à Nohant.
Notes e références
- ↑ "Les Désarçonnés" de Pascal Quignard, éditions Grasset, 342 pages, septembre 2012
- ↑ Interview parue dans le Nouvel Observateur le 6 septembre 2012
<<<< Christian Broussas - Feyzin - 2 janvier 2013 - <<< © • cjb • © >>>>
Colorado et Grand Canyon
Le Grand Canyon est situé aux États-Unis dans le Nord-Ouest de l'Arizona. Il a été creusé dans le plateau par le fleuve Colorado. Créé en 1919, le parc couvre un territoire protégé de presque cinq mille kilomètres carrés. Sa diversité naturelle et paysagère a valu à la région d’être classés en 1979 au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO.
Même s’il n’est pas le plus imposant sur terre, devancé par des sites comme le canyon du Yarlung Tsangpo en Chine, le Barranca del Cobre, au nord du Mexique et le Hells Canyon dans l'Idaho, sa situation est vraiment remarquable est remarquable avec ses magnifiques points de vue, ses couches géologiques visibles sur les versants du canyon ou ses strates particulièrement instructives. Ces points de vue spectaculaires sont le résultat du travail de l'érosion, avec la vision extraordinaire du Colorado qui coule en contrebas.
C’est une région particulièrement riche en sites naturels extraordinaires, constellée de nombreux parcs nationaux avec comme point géographique une région assez désertique située à la jonction de trois états, l’Arizona, le Nevada et le sud de la Californie.
Les gorges et rives du Colorado
Les parois exposées au nord, moins insolées, sont colonisées par des plantes qui vivent habituellement plus en altitudes ou plus au nord. Les adrets ont une végétation spécifique du désert de Sonora. On trouve dans le parc des couples de faucons pèlerins (Falco peregrinus anatum) qui se nourrissent de chauves-souris et de petits oiseaux, des faucons des prairies (Falco mexicanus), des aigles se nourrissant de poissons du Colorado et de ses affluents.
La rive nord, plus humide et plus froide, avec des altitudes atteignant 2 800 mètres, est le domaine des forêts de conifères, en particulier le pin ponderosa et l’Épicéa bleu. Elles hébergent une faune spécifique composée de l’écureuil de Kaibab (ventre noir, queue blanche) sur le plateau de Kaibab, de pumas et de chouettes tachetées.
La rive sud plus aride est composée d’une végétation adaptée à ce climat comme le cactus, le genévrier de l'Utah et le pin parasol avec une faune spécifique comme l’écureuil d'Abert et des rochers, le renard gris, le cerf hémione et le mouflon canadien.
Dans l'Ouest du parc, le Colorado forme le Lac Mead à 365 mètres d’altitude, partie du désert des Mojaves, univers buissonneux composé d'arbustes, de plantes adaptées à l'aridité ainsi que des cactus.
C’est une région assez aride où les ressources en eau sont comptées et où l’on puise abondamment dans le fleuve Colorado et ses affluents, si bien que son débit a très largement diminué, son delta étant désormais réduit à un débit si faible qu’il modifie largement son environnement et parfois les activités humaines.
En espagnol, colorado signifie "rouge". Les soldats de Coronado virent le fleuve pour la première fois au Grand Canyon, la couleur dominante du sol : lorsque l'eau se charge de limons, tout est mélangé et vire au rouge. Au plus profond, l'eau court à 1750 mètres sous la rive nord. Le défilé, long de 450 kilomètres, prolongé de canyons moins profonds, coupe l'Arizona sur près des deux tiers. Seuls un barrage et deux ponts sont carrossables, loin à l'écart du parc national. Des géologues ont surnommé la gorge "la machine à remonter le temps" : à la sortie, la roche a quand même deux milliards d'années.
Le Plateau du Colorado est incliné vers le sud et l'érosion de la rive nord fait que le versant septentrional est moins abrupt, plus échancré mais aussi beaucoup plus vertical. Cette différence d'altitude a des conséquences sur la flore : une forêt de ponderosas croît au nord, alors qu'on trouve sur la rive sud des pins pignons et des genévriers.
<<<<< Christian Broussas, Carnon-Mauguio, Octobre 2013 © • cjb • © >>>>>
Palavas-les-Flots
Palavas-les-Flots Le Lez vu du pont
Palavas-les-Flots, située dans le département de l’Hérault, est une station balnéaire très fréquentée qui était à l’origine un petit village de pêcheurs. Elle possédait sous l’Ancien Régime un point de la défense côtière contre les pirates, les barbaresques, alors nombreux en Méditerranée dont il reste aujourd’hui la Redoute de Ballestras transférée depuis quelques années dans l’étang du Levant. Un grand jardin paysager a ensuite été réalisé pour relier l’étang du Levant avec sa redoute au centre ville. On peut aussi se promener en suivant l'itinéraire du petit train touristique qui passe par le Canal et les quais, l’entrée de la ville, le port de plaisance, le bord de mer jusqu’au début de l’avenue Saint-Maurice.
La petite cité d'alors devint une commune en 1850 et prit le nom de Palavas-les-Flots en avril 1928 et bénéficia de l’essor des bains de mer générateurs d’activités saisonnières. En 1872, on mit en service un petit train rendu célèbre par le dessinateur Albert Dubout qui fréquentait beaucoup la commune.
La redoute (au 1er plan) et le phare Vue du port côté est
Au centre du Parc du Levant, on peut revivre l'épopée du tortillard qui reliait alors Palavas à Montpellier durant un siècle. Le musée du train expose la grosse locomotive d'autrefois et son wagon, des photos d'archives et objets de collections, des illustrations du fameux "petit train de Palavas" vu par Albert Dubout. La visite se poursuit par la visite de la Redoute de Ballestras, fortin du XVIIIème siècle servant à protéger la côte et qui favorisa l'installation des premiers pêcheurs. Aujourd'hui, elle accueille le Musée Albert Dubout avec de nombreuses expositions renouvelées chaque année qui montrent bien le regard amusé que porte le caricaturiste sur l'évolution des loisirs à son époque.
La redoute vue du parc
Les flamands du biotope du "Grec " Biotope du "Grec"
entre Palavas et Carnon
Pendant longtemps, le point culminant de Palavas a été le château d'eau en forme d'un champignon, construit pendant la Seconde guerre mondiale pour alimenter la ville en eau jusqu’à 1997. L’intérieur contenait alors la redoute de Ballestras, l’ancienne tour de défense du port reconvertie en porte-réservoir d'eau. Le Phare situé au centre de la cité, représente une superbe tour d'observation d’où on a du au 1er étage une vue panoramique, est né de la rénovation de l'ancien château d'eau.
D'une hauteur de 45 mètres, il est construit sur dix étages desservis par deux ascenseurs extérieurs et bénéficie d’une animation lumineuse qui l’enveloppe la nuit venue. Le rez-de-chaussée se compose en particulier un palais des congrès avec salle de conférence et amphithéâtre) ainsi qu’un hall d'exposition.
Le Phare de la Méditerranée La Redoute depuis la route de Carnon
La barque catalane Saint-Pierre
Cette barque a été construite à Cette (devenue Sète) en 1909 par le maître charpentier Luigi Aversa selon la méthode dite « du gabarit de Saint-Joseph ». Conçue d’abord pour naviguer à la voile latine et pratiquer la pêche aux filets dérivants pour les « poissons bleus » : anchois, sardine, maquereau et thon selon la saison, elle fut ensuite motorisée puis devint bateau de plaisance en 1991.
Compte tenu de son ancienneté, elle offre plusieurs niveaux d’intérêts :
- D’un point de vue archéologique, barque centenaire, elle a subi peu de modifications, préservant son caractère d’authenticité. Elles ne sont actuellement que trois à avoir été classées monument historique dans cette région : outre la St-Pierre, on compte aussi une goélette majorquine Principat de Catalunya et la catalane Notre-Dame de Consolation ;
- D’un point de vue ethnologique, elle est représentative de la construction navale sétoise au début du XXè siècle ;
- D’un point de vue culturel, depuis sa restauration, elle est l’ambassadrice de la longue tradition halieutique de Palavas.
Statue du pêcheur sur la jetée La barque Sain-Pierre
Le musée du patrimoine Jean-Aristide Rudel
A l’origine, ce sont deux peintres, tombés sous le charme de Palavas, Jean-Aristide Rudel et son fils Jean, ont réalisé de nombreux tableaux dont beaucoup sont réunis dans l’espace qui leur est consacré. On peut aussi y découvrir l’histoire de Palavas, son lido, bande sableuse qui s’étend entre la mer et les étangs, berceau de la commune, le Palavas d’autrefois passant peu à peu d’un village de pêcheurs à une station balnéaire « reine des plages de la Méditerranée » comme certains l’ont surnommée.
L'Ifremer à Palavas
Depuis sa création, en 1974, la station de Palavas, implantée entre mer et lagune, est impliquée dans la recherche et de développement en pisciculture marine. Elle intervient plus particulièrement à la génétique, la physiologie de la reproduction, l'immuno-pathologie et la technologie des systèmes d'élevage ^pour le recyclage de l'eau, recherchant d'abord à améliorer le bien être du poisson, la sécurité du consommateur et le respect de l’environnement.
Trois objectifs mis en oeuvre à partir du modèle-espèce qui est le loup ( appelé aussi bar), qui concerne aussi d'autres espèces comme la dorade, la sole, l'ombrine, le cobias ou la maigre. Les recherches portent aussi bien sur le poisson lui-même que sur son milieu d'élevage pour trouver des moyens d'améliorer la situation actuelle.
La station s'étend actuellement sur une surface de quelque 4000 m² de plate-forme expérimentale et mène des expérimentations dans un cadre européen.
Bateau de l'Ifremer à Palavas
A voir dans les environs
* Ancienne cathédrale romane Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone à Villeneuve-les-Maguelone
* Le jardin de La Motte à Carnon-Mauguio
* Les "cabanes" du Salaison et l'étang de l'or à Carnon-Mauguio
<<<<< Christian Broussas, Carnon-Mauguio, 1 octobre 2013 © • cjb • © >>>>>
Romenay Bourg médiéval
Romenay village médiéval
Le village situé dans la Bresse bourguignonne, possède un bel ensemble médiéval fortifié avec ses deux portes d'entrée du XIVème siècle, ses nombreuses maisons à colombages et à encorbellement ainsi que plusieurs fermes à cheminée sarrasine. L'actuelle mairie est installée dans l'ancien château de l'évêque et la cour de l'école est implantée sur une partie du clos du château de l'évêque baron de Romenay, qui s'étendait alors jusqu'à l'actuelle route départementale. En 1937, le village a représenté les terroirs français à l'Exposition internationale de Paris.
L’église du XIIè siècle borde la rue du Colonel Pagand, rue historique aux maisons à pans de bois centrée entre les deux portes d'entrée du village appelées la porte d'Occident et la porte d'Orient. [2] Il existe également des vestiges en brique rouge des murs défensifs ainsi qu’une tour de brique au nord-est.
Les deux portes d'occident et d'orient
La maison penchée
On peut aussi visiter un édifice curieux dans le centre du village, appelé La Maison penchée qui accueille des artistes, peintres, plasticien ou tailleur de pierre qui expose leurs œuvres.
La maison penchée en colombage du XVIè siècle à partir de la sablière une forte inclination. L’épanchement de la partie haute est devenu de plus en plus important au fil des années. Il semble qu’il provient des matériaux utilisés à la construction ou peut-être un léger glissement de terrain provoqué par la rivière Vouivre. Cette maison fut aussi un cabaret Le chat noir avant la première guerre mondiale puis une menuiserie et depuis 1970, l’atelier du peintre Gérard Jacquet.
La maison des gardes
Cette maison est adossée aux remparts, en épouse la forme circulaire et était destinée à hébergée le corps de garde. Son édification s’est faite à deux époques : d’abord au XVè siècle avec un corbeau en pierre de Lacrost à côté de Tournus et au XVIIIè siècle pour la seconde époque qui figure sur un portillon datant de 1795. Ces maisons adossées au rempart jouaient un rôle particulier dans la défense de la cité, chaque propriétaire ayant une responsabilité spécifique en cas d’attaque.
La maison du lieutenant-juge 98-100
A partir du XVè siècle, les seigneurs nommaient les lieutenants-juges pour rendre les décisions set régler les litiges entre les habitants. Ils levaient aussi les différents impôts – une quinzaine d’impôts différents- dans les fiefs de la baronnie de Romenay.
Le plus célèbre des lieutenants-juges fut Gabriel Chavanel (1641-1709) qui a écrit une histoire de la commune en 1698. L’un des ses ancêtres romains est Arbanas Haran dont les armes sont encore visibles sur l’ancien musée du terroir représentant deux harengs en sautoir.
La ferme du champ bressan [1]
Elle est une des trois fermes du village à être coiffée d’une cheminée sarrasine. Son musée bressan, pendant de la Ferme-musée de la Forêt toute proche, propose aux visiteurs de découvrir l'archéologie du territoire, les techniques de construction traditionnelle, les coutumes bressanes, la reconstitution d'un intérieur typique et l'histoire de la volaille de Bresse.
Le domaine a été édifié à la fin XVIIème et au début XVIIIème siècle. C’est un ensemble architectural qui se présente en plusieurs corps de bâtiments répartis autour d'une cour ornée d’un puits central. Le visiteur pourra déambuler dans les lieux à travers sa muséographie et son visio guidage.
Trois fermes situées sur la commune possèdent une sarrasine classées en tout ou partie monument historique, la ferme du Champ-Bressan devenue musée, La ferme des Chanées et la ferme de Saint-Romain, classées toutes deux en 1925.
Ferme-musée du champ bressan
Voir aussi dans les environs
Sur la commune de Ratenelle, on peut aller se promener sur les sentiers de la Réserve Naturelle de la Truchère-Ratenelle, admirer le râle des genêts ou le courlis cendré ou pousser jusqu’à Ménetreuil au moulin de Montiay.
Fiches connexes
Notes et références
[1] Place du Musée - Antenne de l'Ecomusée de la Bresse Bourguignonne - Contact Ecomusée Tel : 03.85.76.27.16)
[2] Propriété actuelle des Amis du Vieux Romenay qui gère les deux étangs à la Chagne et à Moiziat, dédiés à la pêche et à la promenade.
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